Promesse d'un soir, ça devait être pleine lune ! ;)
Une passion comme ça, quand on a du temps et quelques pépettes en trop (t'inquiète mon gars, ça durera pas ! profites !!!), on y revient à tout coup !!! ;)
Bref, juste envie de laisser quelques impressions sur les bouteilles ouvertes récemment. Histoire de garder une trace quand même.
Là je suis à nouveau sur les trois blancs ouverts la veille au soir. Au départ je me réjouissais de gouter ce Sancerre Les Romains 2015 de Vacheron sur un filet de poulet à la crème moutardée. J'avoue avoir été déçu par la trop grande rondeur du vin et son manque de tranchant. J'ai alors ouvert ce fameux Chassagne Vide-Bourses 2008 de Colin dont j'ai acquis un ultime flacon récemment aux enchères, mais au prix fort cette fois ! Rebelote: déception. La bouteille n'est pas à la hauteur de celles, magnifiques, bues depuis l'année dernière, en provenance d'un autre caviste. Alors, j'ai ouvert par dépit ce Corton 2010 de Rapet. Ce dernier est agréable, bien bon, mais en deça de mes attentes.
Plus de détails:
Chassagne Vide Bourses 2008 Colin: Le nez est à peine oxydé (si peu), une pointe de vernis dissimulée, mais je retrouve le parfum citronné avec ce côté bien marqué par la pistache. Jolie complexité, nettement plus aboutie que sur le Corton-Charlemagne. Bouche avec de l'amplitude, il y a du gras (parfois je trouve que la structure s'affaisse trop facilement comparée aux autres exemplaires bus par le passé), de la gourmandise patissière très nette, une floralité aromatique marquée, un accent pistache prononcé qui persiste intensément en finale sur du citron vert. Un touché un peu calcaire par moment, à peine poudreux, rèche. On ne peut pas dire que le caractère oxydé soit vraiment là mais on ne retrouve la pureté, ce citron vert net, pistaché. Il y a quelque chose d'un peu passé, de moins percutant. Ca reste très bon.
Sancerre Les Romains 2015 Vacheron: Nez archétypique sur le pamplemousse rose juteux. La bouche s'est améliorée quoi qu'on en dise, depuis la veille. Très belle ampleur, acidité en finale qui se révèle plus intense qu'à l'ouverture. C'est un millésime opulant mais pas chaud pour autant, cela reste équilibré avec une bonne acidité. Pas très tranchant au grumage, mais fraicheur qui persiste. Un certain équilibre. Aromatique débordante de générosité, pamplemousse lorgnant vers le litchi. Bien plus de retenue qu'un alsace toutefois !
Corton-Charlemagne 2010 Rapet: Nez plus net que le Chassagne, assez flatteur, bien né sur le citron vert, tilleul mêlé et la pistache. Toutefois la complexité est plus réservée. Très belle tension, gras. Plus large que le Chassagne. Bonne longueur mais moins de tension finalement que ce dernier. Très bon mais moins profond et fin que le Chassagne, malgré les défauts de ce dernier.
Autres bouteilles bues depuis le début Octobre à Nantes:
Morgon VV 2013 Bouland: Vraiment excellent. Verre vide remarquable de fraicheur et de profondeur. Fruité/végétal délicieusement mêlés. Belle griotte un peu réglissée il me semble de mémoire. Matière charnue. Parfum délicieux sur verre vide, assez discret mais pas taiseux.
Puligny-Montrachet Le Trezin 2016 Moingeon: Gouté le même soir juste après La Garenne. Je lui ai trouvé plus de tension que son grand frère. Nez patissier agréable.
Puligny-Montrachet 1er cru La Garenne 2016 Moingeon: Le nez est agréable, un peu patissier mais moins envoutant que le Saint Aubin 2012 bu du domaine encore récemment. Longueur décevante, trop de rondeur. Agréable sans plus. Dommage. Bizaremment le simple Trezin m'a semblé plus tranchant. A vérifier.
Nuits Saint Georges Clos de la Maréchale 2014 Mugnier: Bu le même soir que Les Chaignots de Mugneret Gibourg. Pas de note. Dégusté distraitement sans prise de note. Le style est pur sur le fruit. Nez agréable, rien d'extraordinaire. Longueur plaisante sans plus. J'en attendais bien davantage.
Nuits Saint Georges Les Chaignots 2014 Mugneret Gibourg: Nez nettement plus épicé/fumé que le Mugnier. Caco réglisse. Je ne retrouve pas exactement ces notes divines de thé percues cet été sur le Ruchottes 2014. La longueur est belle, mais comme avec le Mugnier je reste sur ma faim. Ce Chaignots est très loin du talent des Ruchottes.
Givry Servoisine 2014 Joblot: Toujours un immense plaisir de boire ce vin, tant au nez qu'en bouche. Nez épicé, fruité, un peu fumé. Magnifiques acidulés, excellente longueur/fraicheur. J'adore !
Bandol Suffrène Les Lauves 2006: Vin riche, le fruit est bien confit. Aucune note tertiaire pour le moment. Longueur correcte. Pas désagréable non plus !
Hautes Côtes de Beaune Orchis mascula 2014 Claire Naudin: Toujours aussi délicat. Fruité avec un magnifique végétal. Moins charnu et épicé que le Morgon VV 13 de Bouland, plus "féminin".
Clos Saint Jean 2011 Non Filtré: A l'ouverture, je ne retrouve pas les notes truffées qui m'avaient tant fait chavirer au Grand Tasting 2016. Beaucoup de fruit kirsché. Le vin se révèle plus puissant que dans mon souvenir. Le lendemain le vin gagne nettement en longueur et son bouquet en notes de sous-bois. Bon vin, très costaud.
Terra Remota Clos Adrien 2007: Découvert au salon des vins matures, j'avais été très étonné par l'absolue gourmandise de ces notes de figue et de truffe ! Il m'a semblé cette fois que le vin était quand même un peu trop lourd et solaire. J'ai retrouvé l'aromatique mais pas la fraicheur relative perçue la première fois.