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Du pif sans gadget
31 janvier 2014

Sylvie Esmonin - Bourgogne Cuvée Sylvie 2011

Croyant trouver du 09 ou du 10 chez mon caviste, je reviens malgré tout avec du 11 ! On verra bien. 

Première rencontre à domicile avec un vin Esmonin après quelques gorgées d'un Clos Saint Jacques 2009 à peine gouté il y a quelques semaines en dégustation. 

La robe est rubis très soutenue. 

Le nez est bien typé pinot pour le moment, le bois de rose s'impose d'emblée en finesse, on est à la limite du floral mais pas encore. C'est profond, dense, corsé. Très joli fruit acidulé qui se mêle à des notes torréfiées bien fondues, un peu moka, café, cacao. Au fil de l'ouverture, je trouve que le graphite s'impose davantage sans aller jusqu'à songer à un chinon. La framboise, la cerise noire croquante prédomine tout de même. Et puis le vin est jeune. L'ensemble est dense, les notes sont expressives sans trop de définition, les effluves fruitées, portées par une forte acidité. Assez gourmand. On peut signaler une pointe de végétalité qui apporte un supplément de fraicheur mais il n'y a rien d'herbacé vraiment. C'est plutôt mûr. 

Très bonne prise en bouche, ample, assez dense. Belle mâche. Milieu de bouche qui s'installe parfois mais sans appui. Cela reste sphérique, "circonférentiel" ! La longueur en bouche, canalisée par une acidité marquante est très surprenante pour un simple Bourgogne. C'est mûr, énergique, assez élancé. Il reste une très légère végétalité en fin de bouche, une acidité impérieuse qui marque et un fruit mûr sur la cerise, très très légèrement cranberry (cannerberge , pour ne pas m'attirer les foudres des académiciens !) 

Pour résumer, c'est un joli jus de caillou, un pinot corsé, torréfié léger mais fin, encore apre qui s'élance très bien. 

Je serais heureux d'avoir vos impressions sur cette cuvée en 2010. 

BIEN ++ 

PS: Comparé au Marsannay Méo-Camuzet 2010 bu hier, dont j'ai finit ce soir le dernier verre, je dois reconnaitre que ce dernier est plus sur le fruit (l'élevage étant nettement plus discret), qu'il y a un soupçon de matière et de tension en plus aussi. Il n'est pas davantage pointu pour autant. C'est un peu plus fin mais cela légitime-t'il 10 euros de plus (prix caviste) ? Pour les âmes intransigeantes peut-être, mais franchement au bout de quelques verres, cet Esmonin n'en est pas loin, dans un style que l'on finit par ne pas trop différencer.

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