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Du pif sans gadget
18 octobre 2014

Lucien et André Brunel - Les Cailloux 1990 - Châteauneuf-du-Pape

Très impatient d'ouvrir cette bouteille reçue la semaine dernière ! Un peu angoissé aussi au moment de manier le tire-bouch' ! Un 90, c'est pas tous les jours chez les Némo ! 

La bouteille semble nickel, le niveau est à 1,5 cm. 

La capsule se détache bien (pas de coulure ancienne cachée) mais laisse apparaitre une épaisse couche de poudre à la surface du bouchon, ressemblant à du café très finement moulu. 

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L'odeur sent le champignon, nettement la suie ! iiiiiiffffffff ! Pas rassurant ! Je gratte, le bouchon a l'air sain en-dessous. 

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La pointe du tire-bouch' m'indique un obstacle plutôt ferme, pas trop imbibé. Y'a espoir ! 

Le bouchon est zarbi ! Quelques concrétions foncées au sommet, se présente imbibé largement sur une face, seulement au tiers sur l'autre. Y'a d'l'histoire ! J'en prendrai une meilleure photo demain. 

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Je verse maintenant le nectar. 
La robe est bien conservée avec pas mal de dépot dans les poches ! 

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Ellipse d'une heure comme dirait l'autre !... 

Ben mes amis, ce nez ...!!! Pfffffffffffff !!! Une merveille ! Boufffff ! L'aération fait évoluer le vin. Verre plein, la truffe noire fruitée saute au visage. C'est très très expressif mais le registre apparait immédiatement subtil, fin. L'évolution est réelle. La truffe, les sous-bois, le lard, le champignon noir, quelques accents de graphite répondent à un très joli fruité à l'acidulé prononcé, qui se situe entre la fraise confite et la compote de quetsches (je rejoint Enzo sur sa bouteille de 89), plus loin la mûre et la groseille à maquereau, la framboise aussi. Aucune sucrosité mais le fruit n'est pas sec non plus, il est mûr juste à point, gourmand. Une pointe balsamique s'y ajoute. Il y a un contraste frappant entre l'expressivité évidente du vin et sa douceur. C'est calme et en même temps très chatoyant. Beaucoup de fraicheur finalement, malgré une maturité magnifique. Le verre vide est juste spectaculaire, formidable ! La truffe disparait pour laisser place à un fruit travaillé par le temps. J'observe l'orange sanguine, le jus d'orange (Ah, l' Espagne !), la fleur d'oranger presque ! (...quelque chose du style Reynaud). C'est le souk ! Qu'est-ce que ça sent bon ! On retrouve aussi furtivement quelques notes éventuelles de violette mais il m'a semblé percevoir par moments des expressions de Chartreuse, d'herbes sauvages provençales type génépi. Une pointe d'alcool annonce parfois le thym et le poivre ou plutôt l'eucalyptus ! Grand Chinon, grand C9P, joli GCC de Bordeaux ? A l'aveugle ?... Pas de poivron, fraicheur du fruit (fraise lardée), aucun boisé. Je me serais lancé sur C9P. Délicieux ! 

La bouche, pour ne pas vous la faire longue est tout autant merveilleuse ! Les tanins sont parfaitement fondus. L'acidité est parfaite pour un vin du Rhône de cet âge. La sucion d'une belle gorgée révèle un magnifique volume, qui se développe amplement. Très beau ! Les 14% sont parfaitement intégrés et équilibrés à l'acidité (marquée, porteuse mais idéalement dosée), laquelle offre une belle tension, une énergie vaillante malgré des tanins relachés. A point. Peut-être moins de richesse aromatique que trouvé au nez (?). Pas de sucrosité appuyée encore une fois, juste une belle maturité du raisin. Beaucoup de clarté et d'épure dans ce brevage alangui. 

Que dire de plus ? 

EXCELLENT 
(à point) 

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