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Du pif sans gadget
5 février 2015

Latricières-Chambertin 2001 - Jean-Louis Trapet

(Bu aux côtés du Chinon Clos de la Dioterie 1989 de Joguet) 

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Aération douce de 24h00. Bouchon uniformément imbibé sur 1 cm seulement. Robe jeune. 

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Le fond de verre de ce vin est tout simplement splendide ! Tout ce que l'on peut attendre d'un grand pinot ! Fraicheur remarquable et très pure du fruit, alliée à la ronce "sucrée" (pas tout à fait la rose fanée), au cuir teinté de jus de cerise, de sureau, de grenade. Tous les fruits rouges y passent, framboise, groseille, fraise compotée mais aussi cassis avec un vague trait d'orange suggéré par l'élevage bien noyauté (difficile de dire classieux tant c'est pur et fruité...). Le variétal est justement dosé du fait d'une maturité de fruit parfaite, fraiche mais expressive (ce qui n'est pas le cas du Chinon). C'est juteux, acidulé. 

Quelle délicatesse, sans pour autant dire fragilité ! Car les parfums s'expriment avec assurance et fermeté. Ils ont une assise terrienne affirmée. C'est en écrivant que j'arrive à formuler ce qui me fascine dans ce vin, à savoir ce rapport entre délicatesse et stature. Rien d'évanescent, c'est aérien, élégant et robuste comme le vol d'un albatros (oulala ! La poésie et moi...j'arrête !) 

La matière en bouche est tellement charnue qu'elle semble ne pas vouloir disparaitre et se fondre au cours de la palpation. Comme si ce vin était conçu pour être goûté et se refusait à être bu. L'alcool s'équilibre à merveile avec l'acidité et confère beaucoup d'énergie. L'ensemble offre une tension remarquable d'une grande fraicheur. C'est soyeux et dense, un grand vin. 

Le meilleur bourgogne bu à ce jour. Il m'a fait une impression encore plus belle qu'il y a deux ans. Je serais curieux d'y regoûter dans quelques années ! 

EXCELLENT ++

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