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Du pif sans gadget
22 avril 2015

Comparatif Rully 1er cru Meix Cadot 2012 de Dureuil Janthial et Rully 1er cru Les Pucelles 2013 de Paul Jacqueson

Conclusion: 

Pucelles a un joli nez féminin, fin, gracile, dénudé et frais avec un soupçon végétal-mentholé-brioché-guimauve-prunelle-micro pointe boisée. Sa bouche offre une texture épaisse, ample, plutôt pleine, le milieu de bouche n'est pas complètement occupé. Belle tension et longueur après aération (empâté à l'ouverture), offrant pas mal de fraicheur mais la sensation finale est légèrement floue, empesée et molle sur le bout de la langue. Un peu trop mûr peut-être ? Des amers très agréables encore plus prononcés que sur Meix Cadot. Très agréable mais une sucrosité qui peut lasser au bout de quelques temps.

Meix Cadot nécessite un longue aération pour atténuer son élevage beurré-brioche-guimauve-vaguement noisette (soupçon vanille-café qui se fond dans les amers). Ce ne sera pas suffisant, la bouteille est à attendre quelques années. Son nez est assez écrasant ! (on arrive plus à lire Pucelles juste après !). Il est massif et pénétrant, très expressif, beaucoup plus rond et cossu, confortable. Un gros chat ! C'est un peu la fête foraine mais il transparait quelques jolis acidulés fruités assez intenses qui compensent un peu. En bouche, c'est la grosse Bertha mais pas sur le plan alcoolique. Matière et densité énormes. Tension superlative grâce à une acidité très énergique. Superbe longueur et pulpe. De beaux amers et une légère sucrosité qui s'harmonisent et dialoguent bien (ces deux paramètres semblent plus difficiles et accentués sur Pucelles). Un très gros vin qui pourrait faire penser à certains grands crus tant il est dense. Pas forcément ce qu'il faut choisir si l'on cherche la finesse, la fraicheur et la buvabilité. A servir avec des plats en sauce solides...une lotte au curry ! Très beau vin quand même, assez impressionnant !

 


 

Rully 1er cru Meix Cadot 2012 de Dureuil-Janthial

 

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Jour J à l'ouverture, le nez apparait puissant, massif, séducteur et hyper conquérant sur le plan aromatique (pas d'alcool véritablement), sur la brioche, le citron confit, un peu la pêche dans les acidulés, la guimauve, la menthe blanche ou poivre blanc avec de beaux amers. L'expression s'effectue avec conviction, assurance mais un peu trop de brutalité à mon goût. Manque de délicatesse et d'élégance mais d'une grosse gourmandise. L'élevage n'est pas fondu et une pointe de vanille se dessine derrière la brioche-guimauve.

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Bouche archi-grasse, ronde. J'ai l'impression de visualiser les larmes coulant le long de mon gosier ! Hyper riche en glycérine, presque difficile à avaler ! La matière est énorme, très dense, massive, la tension en proportion. L'acidité est plus vive que sur Pucelles et élance parfaitement le vin. Mais ne parvient pas vraiment à rendre cette masse visqueuse désaltérante. L'alcool est frais toutefois, seulement la finale comporte trop de résiduelle à mon goût. Cela manque de fraicheur au final.

Jour J+1. Fond de verre sur le citron méringué touché encore pas le bois. C'est frais quelque part mais le style est quand même généreux et gourmand. Brioche, guimauve, jolis acidulés, fruits jaunes (pêche) avec fond lointain de vanille et/ou café, bien tilleul mi-lourd. Bouche toujours hyper grasse, dense, assez puissante, plus tendue il me semble que la veille. Magnique longueur                                      pour qui l'aération a été bénéfique. A mi-course de très beaux amers qui se poursuivent jusqu'en finale et répondent aux acidulés fruités. L'amertume s'harmonise avec une légère résiduelle, laquelle pourrait fatiguer au bout d'un moment. Très belle longueur et charnu, vraiment dense. Magnifique !

TRES BIEN +

 

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Rully 1er cru Les Pucelles 2013 de Paul Jacqueson

 

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Jour J. Commencé à 16-17°C, le nez est expressif, citronné, un peu miellé (soupçon floral), annonçant de beaux amers délicats, parfaitement brioché, nuancé par la guimauve. On perçoit la peau de pêche mentolée (soupçon boisé). C'est assez mûr tout en respectant la fraicheur du chardonnay. Manque un peu de netteté dans la silhouette de l'alcool, qui n'est pas suffisamment intégré au fruit par moments. Très beau fond de verre, magnifiant la chair pulpeuse du fruit jaune. Un soupçon vraiment infime de vanille.

Une heure plus tard, le vin étant revenu à 11-12°C, le côté un peu mûr du début s'estompe et laisse place à quelque chose de plus minéral, sur le caillou, exprimant plus de clarté. La guimauve passe davantage le relais aux fleurs de tilleul. C'est très joli. Je perçois moins les amers et me focalise davantage sur le miel. A ce stade, je me métempsychose volontiers en bourdon ! L'alcool est mesuré mais pas absent, beaucoup de fraicheur globalement. Manque un peu de profondeur malgré tout.

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Ataque en bouche, particulièrement grasse, glycérinée, ample et pleine. L'acidité plus que correcte, offre une tension bien réelle mais pas suffisante. Elle s'achève avec empâtement sur des saveurs de jus de raisin miellé, trop mûr, trop sucré.

Jour J+1. Joli nez fin, moyennement expressif, fruité doux avec un peu de variétal. Citron, acidulés, menthe blanche, peau de pêche, brioche, guimauve, prunelle, melon à peine mûr. Belle matière, de demi-corps mais gras (milieu de bouche moins impressionnant que sur Meix Cadot), belle tension longueur, moins énorme que Cadot, plus d'amers jusqu'en finale. Sucrosité plus accentuée, bien que seche et qui s'harmonise moins bien vis-à-vis des amers.

BIEN ++ / TRES BIEN

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