Scudetto 2011 - Barbera d'Alba - Giuseppe Mascarello

 Premier contact avec Giuseppe Mascarello, dont le registre m'a-t'on dit est sur la délicatesse...la rose qui ce matin avait éclose !

La robe déjà m'étonne, et n'affiche pas la clarté à laquelle je m'attendais !

Les fruits rouges au nez sont bien confiturés, avec de la douceur fruitée, sans résiduelle caractérisée pour autant. Pas de balsamique, ni aucun végétal. Des notes de lies minérales ou légèrement de terre s'expriment. Beaucoup de richesse contenue, le fruit est bien là mais reste sage, il nage dans son bain d'alcool mûr tout en restant élégant, très confituré, il y a de la myrtille qui corse au-delà de la framboise-cerise cuites. Mais c'est ce côté terrien, peu lardé-végétal (très peu, rien de significatif) qui signe je pense cette cuvée. Aucun gastrique sur verre vide, très joli fruit lorsque séché.

En bouche, même vers 14-15°C, à température idéale je pense vu la puissance, le vin passe mieux ! Mais quelle monstre ! Ca c'est du full-boby comme dirait Bob ! C'est pas un canon de tafioles, nom de nom ! La bouche est sur la cerise confiturée avec un haut volume, la finale arrache sa mère ! C'est ultra confit avec une douceur fruitée hyper liquoreuse qui serre un max. Ce n'est que du fruit mais super puissant. Les tanins sont inexistants (point plus !), et la texture énormément soyeuse (re-point plus). L'acidité est relativement bonne et s'équilibre tout juste à l'acool mais je n'y trouve aucune tension, l'alcool est trop maitre du terrain. Comparé aux Bizeul de la veille, c'est encore plus puissant mais plus pur en fruit aussi. Plus de gourmandise avec Clos des Fées et longueur/matière/complexité bien supérieure avec Sibérie 08/12, sur des équilibres plus tolérables. Mais l'aromatique est différente, rien à voir.

Maintenant, il faut relativiser. Le vin doit couter 15 euros au domaine et si on se limite à un verre et demi avec des grillades et de bons copains, c'est évidemment très bon. Mais en termes de buvabilité et de finesse, ça se pose là ! Je dis finesse...oui, certes ce n'est pas rustique mais la puissance qui soutient le fruit est une vraie catapulte. "Scudetto" si on veux, un vrai SCUD plutôt !

Le Rully En Guesnes 13 de Dureuil que je trouvais musclé la veille, me parait décontracté en parallèle. Sa touche d'orange sanguine et sa fraicheur à côté sont presque une bouée. J'en oublie son boisé-noyauté style Mortet et l'astringence agrumes.

Ca n'empêche que la région m'intrigue et une visite plus approfondie ne serait tarder.

Un vin au fruité très mûr, ultra puissant, sans tanins, à la bouche très onctueuse.

BIEN +(+)