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Du pif sans gadget
15 août 2017

Gruaud Larose 1982 - Saint Julien

Pas d'aération au préalable. Bouchon nickel attaqué sur 1/3 seulement. Aucune moisissure sur le dessus. Robe plus légèrement plus trouble que GPL 82. Nez sur la prune avec truffe typique des Bordeaux de cet age mais moins floral que GPL. Légère réduction qui tarde à se dissiper. Peu à peu le nez se révèle avec un fruit plus charnu, mieux préservé que GPL et ne présente pas l'horizon calcaire lointain de ce dernier. 

Bouche immédiatement plus équilibrée. Un gras formidable qui nimbe. Superbe charnu. Très belle longueur. Fond de verre incroyablement "jeune" je trouve. En tout cas charnu et voluptueux dans les exhalaisons animales, avec un côté lardé, merveileusement viandard et en même temps oriental. De la rose finit bien par apparaitre. Des amers également, dommage.

H+15: Nez absolument délicieux ! Renversant sur le cèdre fruité. Lorsqu'on revient du Chambertin Trapet 96, on est frappé par le contour du fruit marqué par le graphite ou plutôt la résine de pin. C'est bien normal ! Une gourmandise incroyable, marquée par une prune à point et des agrumes en particulier. Très sorbet aussi. Nez le plus aromatique des 3 Bordeaux en présence ce soir. Une mesure de sucrosité réjouissante dans un fruit acidulé délicieux ! Belle truffe à certains moments. 

En bouche, c'est l'équilibre que je retiens, incomparablement plus que Beauséjour et GPL (1982). Belle inctuosité mais surtout très grande longueur. Volume et mâche superbes, très belle acidité, aucune chaleur, arômes sur le cèdre/prune à point. Grande relance. Finale excellente qui se prolonge longuement avec des acidulés fumés. Excellent. Tanins fondus mais qui pourraient encore gagner en finesse. Finale magistrale, même en ayant gouté le Chambertin Trapet 96 juste avant. Finale d'une complexité invraissemblable qui se prolonge indéfiniment en laissant les gencives délicieusement tièdie par la morsure mesurée de l'alcool ! Elle pétille d'aromes les plus divers. 

L'absolue perfection gourmande par rapport à tout ce que j'ai gouté ! Ce Larose a plus de puissance que le Chambertin, lequel est époustouflant mais pour d'autres qualité.

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