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Du pif sans gadget
29 juillet 2016

Chassagne-Montrachet 1er cru Les Vide-Bourses 2008 - Marc Colin

Bouchon avec une petite touche de moisissure blanche sous la capsule. Il se présente assez imbibé, bien sur la moitié voire les 2/3 par endroit.

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Nez assez évolutif depuis l'ouverture. Relativement fermé à l'instant zéro, devenant très complexe quelques minutes plus tard. Pour résumer brièvement, on trouve de divines notes de pralin (celles trouvées il y a qq années sur Clos 2004) sur une ossature citronnée. Les fruits jaunes ne sont plus éclatants de jeunesse car le praliné a pris le pas mais les acidulés sont francs et salivants. Par moment, vraiment comme dans un film, le nez semble plus borné sur des notes davantage pétrolées-avec vernis (une once s'entend), mais sans le charme perçu précédemment. On trouve en parallèle du pralin une touche de cire pour "beaux" meubles. Cela peut paraitre massif comme registre mais l'ensemble me se parait hyper digeste.

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La bouche est sans conteste magistrale ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris une telle claque ! Ca déménage ! On a vraiment affaire à un grand blanc à parfaite maturité. Je parlais de film, bien justement il m'apparait bien difficile de rendre compte de toutes les impressions qui se déroulent en bouche en temps réel. 

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La principale qualité de ce vin, c'est son acidité et ses amers. Et encore je reste imprécis, c'est aussi et surtout sa capacité à se relancer avec précision (en suivant une ligne droite) tout en restant ample, généreux, volumineux, sans jamais devenir vraiment riche, restant plutôt frais malgré une assise alcoolique significative. La rémanence des amers et des arômes pralinés-citronnés est exceptionnelle, typique d'un grand chardonnay à maturité, restant au stade secondaire comme je semble l'apprécier (mais pas au-delà). Quel volume !  quelle texture ! La longueur est magnifique, je me répète. La finale se partage entre des amers qui durent très longuement, bien après la déglutition totale, avec des arômes de pralin citronnés très fin, nimbés de cire peut-être.

Ce vin tient la route tout le long du diner. Toutes ces appréhensions autour de notes vaguement pétrolées, de vernis, de cire se sont dissipées.

Rq: Quand on voit ce qu'est advenu le Chablis Preuses , même millésime, on se dit que tous les vins n'ont vraiment pas la même aptitude à la garde ! Bref ce Chassagne est un vin magnifique, peut-être pas aussi extraordinaire que le Meursault Perrières 07 Lafon gouté l'année dernière, lequel se présentait encore plus sur des aromes primaires type peau de pêche et une densité formidable (très pulpeux). Longueur impossible à comparer de mémoire.

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Commentaires
G
Bjr,j'ai dégusté hier le même vin(mm proprio,mm millésime)totalement bluffé par la qualité de ce cru!Nez envoûtant de grand chardonnay,avec sa minéralité,ses notes citronnées et presque de l'orange amère,le tout d'une pureté...notable.La bouche est magnifique avec sa puissance,sa salinité,son retour salivaire,plus une longueuir magnifique.Bon,on est situé sous le Bâtard,mais j'ai connu des grands crus bien <br /> <br /> inférieurs!
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