Le Haut de La Garde 2012 - Anjou blanc - CHATEAU PIERRE BISE

Retour d'une jolie dégustation à Paris, le sac à dos plein. J'ai craqué pour quelques blancs secs du Château Pierre Bise. Voilà ce que je notais tout à l'heure:

"Nez plus fin que la cuvée "Les Rouannières" 2011, plus minérale, moins fruitée. Exprime la coquille d'huitre à la façon d'un bon muscadet. Jolie bouche avec un micron de sucrosité fruitée. Finale un peu courte. Bonne matière mais..."

De retour à la maison avec toute la gamme en blanc, je regoute cette cuvée bien fraîche, à 10-11°C (avec une terrine de canard aux figues et des petits Rocamadours, ben ouais !). Le nez est bien floral, évoque discrètement le melon, le bourgeon de cassis. C'est expressif. En bouche, c'est tout de suite très riche, l'acidité est dans une bonne moyenne mais pas suffisante et laisse le pas à l'accroche alcoolique qui marque fortement son empreinte. Il reste une certaine fraîcheur aromatique finalement mais l'alcool est vraiment trop présent (14% même à température de service basse). Une très très légère sucrosité arrondie cette chaleur. Peut-être que bu à 8°C c'est sympa mais pour moi, l'équilibre ne va pas. Entre cette bouteille et le WS Kabinett de Prüm gouté hier soir, je passe un peu à l'extrême opposé (mais il y a plus excessif encore ailleurs !). Bref, j'ai mal estimé ce vin et me suis laissé séduire inutilement, il est finalement trop déséquilibré. A revoir sur d'autres millésimes.

PS: Regouté le lendemain sorti du frigo. Le nez a toujours une belle fraicheur florale, davantage porté sur le citron doux. Il me ferait penser à ce stade à un Viré-Clessé de Mr Bonhomme. La bouche se confirme très riche d'entrée (pas lourde non plus). La mâche est bien pleine avec du gras. Bien fruitée, pointe de douceur sucrée qui participe à la sensation de fruit mûr. Alcool et acidité courent au même rythme pour tendre et amplifier le vin. C'est quand même très agréable. En résumé: Fraicheur, richesse, onctuosité.

BIEN + (sur le mets idoine)