Domaine Marc Tempé - Riesling Mambourg 2008

Accompagné d'une bonne baguette bien cuite, d'un beurre au lait cru - mais j'avoue préférer mon beurre habituel au cristaux de sel - et de gruyère français

Le nez floral, très aromatique, s'exprime haut et fort ! Il est terpénique mais jamais pétroleux. La fraicheur est superbe ! Je songe d'abord au citron confit, relayé par le citron vert frais lequel esquisse quelques amers. Du coing et de la poire s'y glissent. Même si aucun orteil ne s'engage en contrées exotiques (!), on pourrait se laisser entrainer vers quelques suggestions sur la goyage ou le litchi. Mais, je m'en voudrais un peu tant le vin semble manifester son caractère septentrional. En sus, s'ajoute des notes de cire et de miel fort.

Bouche très onctueuse, grasse, bien glycérinée, ample, toute en rondeurs, sans chaleur aucune, présentant très vite de magnifiques amers qui persistent avec insistance bien après l'engloutissement du vin. Ils sont d'ailleurs pour moi, la signature de cette bouteille. Bouche pleine je disais, milieu de bouche encombré mais en légèreté, sans poids particulier. L'acidité est débordante, on ne peut plus salivante. La tension est superbe. 

En laissant le coude "au repos" quelques instants, on s'aperçoit d'ailleurs que la bouche n'en finit plus d'être impressionnée par les amers et les acidulés fruités. Alors que dire...on a là un très bon vin. Les sucres résiduels sont presque absents mais restent sur la rondeur typique d'un riesling, loin d'un muscadet. 

Si je devais le comparer avec le Dönnhoff Hermannshöhle GG 2012 qui m'a énormément impressionné dernièrement, je dirais qu'ils n'ont rien à voir à ce stade. Ce dernier offre actuellement une plastique sidérante mais reste aromatiquement très discret. Le Mambourg est nettement plus pétulant et exhubérant mais n'a pas la puissance des grands. A table, entre amis dissipés, il convient mieux. Le Dönnhoff est à reserver à des instants plus méditatifs ! 

TRES BIEN

Photo empruntée, mais il s'agit bien d'un 2008.