Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Du pif sans gadget
13 mars 2015

Domaine Jean-Michel Stephan - Côteau de Tupin 2011 - Côte-Rôtie

Cette bouteille m'avait fait très forte impression en dégustation au printemps dernier chez un caviste. Je guettais l'occasion d'y regoûter depuis, pénard chez moi. 

J'en trouve une chez un caviste nantais plutôt spécialisé dans les vins bios, naturels et compagnie, lequel s'est fait livré récemment (moins inquiet quant aux bretts attribués parait-il aux vins du domaine). 

Carafé 1 heure. Bouchon nickel. La robe est d'encre, aux abords fuchsia. 

addon-4

Le nez est très beau, très expressif sur la syrah. Il s'oriente sur des notes fraiches de fruits rouges (framboise, cerise) presque "à point", bien rafraichis par un trait d'union entre légère volatile (caractère balsamique) et végétalité (rafle). A cette présence fruitée, se mêle un accent de suie, de fourrure, peu lardé mais sang de boeuf, un léger côté violette difficile à distinguer de la fumée et une présence sèche (non sucrée) d'orange sanguine. Très minéral, pas de fruité acidulé. Cerise fraiche, fumée, sang, pointe de rafle et volatile pour résumer. 

Accompagné d'un bon boeuf-carottes, miam ! tongue sticking out smiley 

addon-5

On est tout de suite saisi par le coté septentrional de la bouche. Une lame balsamique relativement prononcée glace un peu le palais, en complicité presque équitable avec l'acidité légèrement variétale, ce qui "métallise" un peu le fruit. Cela apporte d'emblée beaucoup de fraicheur aussi et révèle le côté sec de la maturité. Je trouve cette volatile un peu trop prononcée à mon goût. J'ai eu le réflexe d'attribuer cette caractéristique au mode d'élaboration Nature de ce vin mais me rappelle après coup avoir ressenti cette même volatile sur Guilhem Gaucelm 2011 aéré 1 heure dernièrement (n'a rien à voir à part ça). On peut donc retrouver cet excès sur des vins traditionnels tout autant, me dis-je. 
Le vin n'est pas vraiment velouté, il est plutôt frais et tendu. Ne s'installe pas en milieu de bouche, rien de fluet pour autant. Un petit manque de concentration peut-être ? C'est droit, tendu, un soupçon dur (volatile). Jolie longueur fraiche sans être exceptionnelle. Arômes du nez. Finale bien poivrée (vin à 15-17°C), fruitée quand même, bien que rattrapée par le balsamique. 

Je ne suis pas très fan de volatile ou alors il faut qu'elle soit négligeable. Cela nuit au fruit à mon sens, le dénature, le rend dur. La fraicheur doit être apportée par l'acidité et éventuellement le variétal, type rafle. 

Moins ému par ce vin que la première fois. Cela reste quand même très très bon, le nez particulièrement. Pour situer, j'ai préféré la bouche du Chinon Grézeaux 2005 de Baudry (plus sphérique, long à l'acidité franche et acidulée) à cette Côte-Rôtie (comme quoi...!), mais le nez est ici plus élégant, expressif, fin et complexe. 

BIEN ++ / TRES BIEN 

addon-6

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité