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Du pif sans gadget
1 novembre 2015

Match Otono 2013 du Clos Ouvert contre Guillamy 2011 de La Tache

Deux vins qui m'ont beaucoup plus séparement ces derniers temps. La comparaison me titillait tant l'un me rappellait l'autre. Nulle envie de bras de fer mais le soucis de déterminer sur deux vins Nature de qualité des éléments distinctifs permettant de cibler ou non leur typicité.

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En quelques mots: Guillamy: Nez violette lardée, bonbon. Bouche claire, intense, confite, charnue, longue, fraiche, fumée. Otono: Nez fruits rouges croquants, légère volatile. Bouche douce, ample, gourmande, fraiche, mûre, fumée.

Les deux vins sont finalement assez distincts même à J+1 (l'aération jouent beaucoup sur eux), seul le côté un peu fumé en fin de bouche les rassemblent ainsi qu'une belle douceur (sucrosité légère) de cerise mûre. Guillamy semble plus fin de toute évidence et typé par son terroir (un floral violette nettement plus pur même si Otono pourrait déjà évoquer la rose). Longueur supérieure avec une fumée plus trainante. Par opposition Otono est plus rustique mais révèle une grande gourmandise également.

Guillamy puis Otono

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Dans le détail Guillamy a un nez très fin d'olive noire typé syrah nord lardée (truffe très marquée), sanguin, sur une cerise confite très bonbon à la violette (un peu écoeurant au fil des verres). Il faut aimer le côté aigre-doux (olive noire/orange sanguine fumée avec un brin de volatile contre douceur marquée proche du sirop de violette-rose). . La bouche est longue, petite sucrosité, belles acidités (assez dures à l'ouverture), grosse fumée en finale, côté fermier nature "maitrisé". Otono parrait plus "ordinaire", rustique, à côté mais plus sobre aussi dans le confit fruité, pas de lassitude lié au bonbon. Il offre beaucoup de croquant dans l'instant et s'épuise davantage le lendemain dans la gelée de cerise-mûre plus terne au parfum moins accessible mais restant gourmand. Un très léger fond de vernis peut se révéler à l'agitation bien que la volatile me semble un peu moins présente sur Guillamy. Otono est machu gourmand avec une belle longueur fraiche à la puissance équilibrée. Fond fermier sur douceur de fruits rouges bien trainants mais manquant de précision (fermier/fruit). Guillamy offre une acidité plus fraiche encore, davantage de longueur et d'ampleur (1,4% de moins pourtant !), une intensité plus prononcée malgré un léger moins de puissance (très discutable pourtant), une sucrosité comparable mais qui est mieux intégrée sur Otono (plus immédiate mais moins écoeurante curieusement).

Finalement, on est en présence de deux vins à la buvabilité incroyable, au fruité intense et à la gourmandise évidente !

Guillamy s'améliore à l'aération et conserve sa fraicheur, Otono est meilleur le jour même.

Je préfère nettement Guillamy, il a quelques similitudes avec le domaine des Tours au niveau confiserie mais s'en distingue pour rester bien typé nord avec ce côté olive-lardé-truffé. Il a du terroir mais je sature un peu côté bonbon. Otono est plus simple sur le coulis de cassis mûr, très frais également, plus international.

Deux vins nature de très bon niveau.

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