Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 1992

Malgré vos conseils, j'ai suivi ceux du "caviste ?" Bien fait pour moi ! J'ai donc choisi un 92 plutôt que le 90. A l'ouverture, la capsule accroche au goulot. Il faut gratter pour en venir à bout. Je découvre un joli duvet blanc bien épais sur le haut du bouchon sentant le rosé des prés ! Opération tire-bouchon réussie, mais bouchon imbibé jusqu'aux oreilles. On lui en voudra pas par cette chaleur d'avoir été piquer une tête. 

Le premier verre est sympa. J'me dit ouais, pas mal. Va y avoir des choses à lui trouver. De la fraîcheur au nez, le tilleul est toujours vivace, un peu d'agrumes mais une tonalité champignon blanc qui prend du terrain. En bouche c'est bien sec. La prise en bouche est douce, sans nervosité, mais la matière présente une certaine densité. Le volume est correct. Le vin s'étire joliment avec une bonne rémanence. Aïe aïe aïe, est-ce que ça va durer les amis ? 

Bah non ! Tout se casse la gueule en à peine dix minutes ! Eh ouais, les notes de rancio (noix, champignons blancs + amertume prononcée) déboulent telle la garde nationale sur une émeute. Et patatra ! V'la le vin flingué en un rien de temps, sans avoir eu le temps dire ouf ! Bienvenu dans le Jura ! (là, je déconne...j'vais m'faire des ennemis !). Non sérieusement, on s'est foutu de ma gueule ou quoi ! C'est quoi ce bordel ! Le 16ème âge dans le verre !!! Un Chablis mycophile de 21 ans, moi j'lui dis "écoute mon gars: ...vas-te faire une place au soleil, mais...dégage, tu pu des arpions, t'entends !!! Chacun sa @#$%& ! 

Bon alors où j'en suis ? Oui, la minéralité chez Dauvissat, j'en doute pas, elle est pas loin, on l'a sent. Mais pour la faîcheur, la vitalité, mieux vaut la jeunesse. 

Bref, cette bouteille est chiante...! 

PS: Demain peut-être, s'il fait toujours aussi chaud (y a des chances ! Faux-cul !) je tenterais peut-être le 90. Si ça déchire pas, là je...vous m'avez compris ! 

Bonsoir à tous !

Image empruntée à Belgium Wine Watchers