Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Du pif sans gadget
16 février 2016

Face à face Crozes 2010 de Maxime Graillot et Rully les Cloux 2014 de Paul Jacqueson

IMG_0419

Fallait que je revienne à la Bourgogne ! Très intéressé à l'idée de juxtaposer ce Crozes fabuleux avec un Jacqueson dont je ne connais que les blancs.

 IMG_0420IMG_0422IMG_0421

Le nez du Crozes qui a 24 heures d'ouverture (bouchon remis sur bouteille évidemment) me fait chavirer une fois de plus ! Il est juste passionnant ! Je vais éviter de trop me répéter vu que je n'ai pas arrêté d'en parler ces derniers temps. Mais ce fruit mûr plein de douceur acidulée (sorbet orange sanguine fumée, mêlé de cassis), paré d'une fraicheur végétale type herbes de Provence (thym, laurier) proche de l'eucalyptus est un bonheur incroyable ! Je la fais courte sur l'olive, la pointe balsamique...et le lard...et la truffe ! Un festival ! 

Le Rully (aéré 20 min) fait l'effet d'une dame respectable à côté. C'est moins "crasseux-gourmand-généreux-carnavalesque" et plus élégant, épuré, tiré à quatre épingles. Le nez n'est pas d'une netteté idéale pourtant (quelques parasites de vernis, des vapeurs) mais globalement le typé pinot ressort avec une vraie élégance. Il y a du quatre-épices ou est-ce l'effet que pourrait me faire un semblant imperceptible de réduction. Cerise-framboise un peu noyautée, caroube, le végétal peu accentué prend des tonalités gastriques (vomis infime qui ne contredit pas l'élégance, désolé je ne trouve pas mieux pour en parler !). Pas mal de grenade, grenadine. Ni dur ni très gourmand, c'est équilibré, fin, mais ne se défait pas de quelques travers qui prêtent à confusion. Gobalement très propre.

IMG_0423IMG_0424

IMG_0425

La bouche du Rully est droite, pas de deficit de maturité. Beaucoup plus de fraicheur que le Crozes, sur le plan de l'alcool mais aussi variétal. Vraiment rien à voir ! Beaucoup de générosité pourtant dans la texture. Presque plus de densité et de charnu malgré la transparence tannique, typique de l'origine. La tension me semble plus accentuée alors qu'elle n'est pas épaulée par l'alcool. On peut donc considérer qu'il y a plus de matière du fait de l'évanescence ! Très joli fruité pinot mûr et poivré en bouche. Finale fraiche sans grande longueur mais restant appréciable...Voilà, la demi-bouteille est finie...difficile d'en dire davantage !

Le retour au Crozes est une crispation de bonheur ! Ce nez truffé, bon sang ! J'vais casser le pied du verre tellement il me réjouit ! Même s'il n'a pas le tranchant du Rully et qu'il s'appuie davantage sur l'alcool, ce vin est tellement jouissif, plus complexe, généreux et festif, tout en restant équilbré (maturité et sucrosité très retenues et restant typées syrah nord), qu'il finit par avoir ma faveur ! Néanmoins le rully est très bon en termes de plaisir bourguignon, je m'en rappellerais. Mais mais ça reste sage, simple. C'est beaucoup plus épuré qu'un Gros F&S par exemple, dont la gourmandise noyautée est très prononcée.

Le Crozes gagne mon coeur une fois de plus, il a trop de charmes malgré la finesse du Rully.

IMG_0427

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité