Droin - Chablis 2011 & 2012

Ce fût l'occasion hier de découvrir ce domaine. Au départ de cette comparaison, l'idée était de dénicher un bon Chablis générique pour encaver quelques bouteilles. Et comme 2011 était bradé chez mon caviste, cela m'amusait de voir si la différence de prix était bien fondée. Mais au-delà d'une question de sous (assez dérisoire finalement sur quelques euros), l'envie de comparer deux millésimes d'un même terroir me séduisait bien, ne pratiquant quasiment jamais les dégustations comparatives à domicile. Les commentaires sont basés sur les fonds de bouteilles entamées la veille. 


Droin - Chablis 2012 

Nez assez sur la retenue, peinant à s'exprimer. Le fruit semble moins mûr que sur 2011, il est plus minéral et évoque davantage la coquille d'huitre. Typé chardonnay néanmoins avec de légers accents beurrés/briochés, un tilleul presque absent, de vagues amers et lointainement, un petit côté pistache ? 

Bouche pleine, assez dense. Très belle tension, très joli gras, longueur supérieure au 2011, acidité nettement plus élancée, plus que convenable mais sans claquer véritablement. La finale comporte quelques amers sur un fruit plus frais que son cadet, mêlés à des acidulés assez agréables. Bonne fraicheur donc, presque totalement sec, juste bien. 

Un certain plaisir tout du long de la dégustation. 

BIEN +(+) 

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Droin - Chablis 2011 

Nez frais, moyennement expressif (davantage toutefois que son ainé), lequel manifeste par moments quelques éclairs caillouteux fruités. Je ressens la coquille d'huitre et le variétal chardonnay légèrement, une sorte de brise marine matinée d'un tilleul plus prononcé que sur 12. Notes beurrées, un peu anisées/pistachées (lointain). Peu citronné ou alors un léger citron vert (quelques amers).Plus mûr que 2012 à ce stade de la dégustation, ou un peu plus ouvert ? Fond de verre délicieux, je dois reconnaitre, sur le citron vert tendant vers la feuille de clémentinier. 

La bouche toutefois confirme la maturité. L'attaque est ronde, pleine. Une petite sucrosité (micro-douceur) se dessine dans le fruit en filigrane et accompagne le développement. Joli toucher gras tout de même, un peu moins dense que 12, de la fraicheur au cours du développement mais qui sombre dans la mollesse. Manque certain d'acidité. Peu de longueur. La finale n'offre qu'une matière "charnue" sans vigueur, sans acidulé, un peu flasque, presque siliconnée ! Infime sucrosité (?) tempérés par quelques amers. 

Un plaisir qui a alterné entre sympathique, correct, agréable et un peu lassant. 

BIEN - 

Conclusion: Plus de tout en bouche sur 2012 (acidité, énergie, de gras légèrement). Ce dernier est sans comparaison sur le plan de la fraicheur, de la longueur. Toutefois, il ne me semble pas encore prêt vue la fermeture aromatique de son nez. Sur ce plan, le 2011 est davantage accessible. Peu d'enthousiasme néanmoins sur celui-ci (se boirait pas mal quand même, si il n'y avait que lui !), beaucoup trop mou, plus mûr aussi. Pas sûr que j'encave de ce Droin 2012 finalement. C'était bon, frais, charnu mais un soupçon d'acidité supplémentaire se faisait sentir. J'ai peut-être tort de ne pas croire à son amélioration.